ENFANTS

« Tu enfanteras dans la douleur »… ou pas!

Un documentaire incroyable

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Arte a diffusé et rediffuse un documentaire incroyable intitulé « tu enfanteras dans la douleur » que vous pouvez encore voir, par ici, si vous le souhaitez.

Ce film m’a énormément remué, j’ai passé une partie du documentaire en apnée tellement cela est bouleversant.

Mon histoire

La très douce Claire a écrit de merveilleux récits sur la naissance de ses enfants, qui m’ont ému et que j’ai adoré lire. Et je me suis rendue compte d’à quel point j’étais loin de la serenité qu’elle a fait ressortir par son récit. Et pour causes…
J ai accouché deux fois dans des conditions radicalement différentes.

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J ai été déclenché deux fois dans des conditions également complètement différentes

La plus grosse différence entre mes deux expériences, résident dans plusieurs facteurs. Le premier étant bien entendu que pour mon premier accouchement je ne savais pas vraiment à quoi m’en tenir. J’ai accouché la première fois dans un hôpital universitaire de niveau 3 ce qui n était pas le cas pour mon deuxième.

Dire que je garde un mauvais souvenir de mon premier accouchement est un euphémisme.

Déclenchée par décollement des membranes sans que l’on me l’annonce ni qu’on me demande, j’étais venue pour un simple examen de contrôle de terme +2 jours. Pendant la consultation, d un coup une douleur qui m a fait couler des larmes comme ca et qui m à empêchée de marcher pendant plus d’une heure. Sachant que j étais venue seule et que nous n’avions qu une voiture à l époque je suis rentrée seule au volant en pleurant… Avec l’impression que l’on m’avait agressée et en fait c’est ce qui c’est passé. En faisant cet acte sans m’en parler, sans me prévenir, sans m’expliquer et surtout sans me demander si j’étais d’accord ou non.

L’accouchement

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Le lendemain nous nous rendions à la maternité pour que j accouche. Quand je suis arrivée il n y avait que deux personnes qui devaient avoir à peine 23 ans.

J’ai annoncé que je ne voulais pas de péridurale pour l instant et j ai senti un énorme problème pour la soignante. Je vous passe le long travail inefficace car non accompagné. Au bout de dix heures un homme qui, je le comprendrais plus tard était élève gynécologue, est entré m à examiné sans préambule et m à dit en se relevant « si dans une heure vous n’avez pas accouché ce sera césarienne » et il est reparti.

A partir de ce moment là tout à basculé, la sage femme est rentrée m à refait un énieme touché, à pris un rasoir, m’a rasée (quoi j’en sais rien car j’étais épilée mais c’était la procédure m’a-t-elle dit!) a percé la poche des eaux sans me demander et est partie.

D’un coup les douleurs se sont démultipliées j’étais incapable de gérer je sentais que les choses m échappaient. J’ai demandé une péridurale qui a été à elle toute seule un sketch ! L’interne s y est repris à 7 fois avant d’y arriver… j’en garderai des douleurs au point de piqûre pendant des mois!

La « délivrance »

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Et puis tout c est enchaîné : le jeune gynécologue est revenu et m à dit « on va pousser ». Je ne sentais rien je ne comprenais plus rien. On m’a ordonné de pousser, on m à dit que je ne poussais pas comme il fallait, que je m’y prenais mal.

La salle d accouchement commence à se remplir, il y a déjà 7 personnes en plus de mon mari et moi. Deux sages femmes montent sur mon ventre appuient dessus (j’apprendrais plus tard que cette méthode était déjà interdite par l OMS !) On me crie d’être plus efficace, de pousser avec mes abdos (qui devaient être partis dans mon dos vue la taille de mon ventre hein!!!)

Bien sûr mon bébé s est retrouvé bloqué plus rien ne fonctionnait. Je me suis vue partir, j ai dit à mon mari « je vais mourir avec notre enfant entre les jambes »! A ce moment là on m à posé les forceps j ai ressenti une douleur qui je comprendrais que plus tard, m’empêcherait de m’asseoir pendant des mois!

J’ai été recousue ensuite avec du fil à gaine abdominale car le service n avait plus de fil qui se résorbait… je l’ai appris deux mois…

Première rencontre avec mon bébé

Mon fils était né ça y est il était sur moi ce beau bébé de 56 cm et de 4,970kg. J’ai d’abord compté ses doigts de pieds et de mains avant de découvrir que c’était un petit garçon. Nous étions tous les trois bien secoués par ce qui venait de se passer.

J allais être pendant tout mon séjour la mère du bébé de 5kg. On rentrait dans ma chambre sans frapper, les portes claquaient, les gens parlaient fort.

Sans préambule, on m a parlé de contraception à peine 24h après mon accouchement! On m à dit que c était normal d avoir mal alors que j avais dans mon corps une douleur comme jamais je n’avais eu.

On est venu le lendemain matin vérifier si on avait pas oublié des compresses à l intérieur de moi, sans m expliquer que j avais un hématome interne qui mettrait trois mois à se résorber et qui ferrait sauter mes points d épisiotomie fait trop serrés un par un.

Je pleurais j étais mal je voulais allaiter mais j étais douloureuse dans tout mon corps !

Parce que j ai pleuré le lendemain de mon accouchement l’on m a dit « non madame le baby blues c est trop tôt la » et une femme est venue s asseoir à côté de moi pendant qu on me prenait mon bébé sans m expliquer pourquoi faire, elle était psy et ne comprenait pas pourquoi j avais dis à la sage femme que mon accouchement avait été horrible.

De poser cela ici est encore, 11 ans après, d’une douleur sans nom. J’ai l’impression que l’on m’a « volé » ce moment.

J ai eu mal dans mon corps presque 6 mois après. Je m étais jurée que je n’aurais plus d’enfants moi qui voulais une famille nombreuse. Et cette douleur je la ressens encore elle sera toujours là au fond de moi. Heureusement j’ai pu grâce notre pédiatre allaiter et ainsi tisser un lien important pour moi avec mon fils

Et tout recommence sauf que cette fois tout sera différent.

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La vie décide pour nous. Mon deuxième bébé est arrivé parce qu il l avait décidé.

Entre les deux j’ai eu la chance de découvrir un pédiatre extraordinaire #marcpilliot et de pouvoir assister à une conférence de #michelodent

Et dès l’annonce de cette grossesse j’ai fait un choix, celui de choisir ma maternité, naturellement celle où exerçait notre pédiatre. D’être suivie par une sage femme d’une écoute, d’une empathie et d’une sagesse incroyable. Les examens médicaux n’étaient pas systematiquement assortis a un examen complet (comme c’est d’ailleurs le cas en Angleterre). J’ai pu exprimer tout ce qui c’était passé la première fois sans être jugée sans que l’on minimise ce que j’avais pu ressentir sous prétexte que plein de femmes le vivent mais que soit disant on oublie (que nenni d’ailleurs on n’oublie pas ce genre de choses…)

J’ai également été déclenché mais on m à laisse le choix de savoir comment, j’ai refusé le décollement de membrane et l’on m à écouté. Nous avons parlé avec la sage femme qui m’a pris en charge de mon arrivée à la naissance de mon deuxième enfant, elle a été incroyable, Céline, restera pour moi une rencontre incroyable. Elle nous a entendu et a accepté dans la mesure du possible ce que nous souhaitions.

J’avais peur très peur mais j ai été écouté tout à été fait pour que je me sente bien, pour que mon accouchement soit respecté !

Nous n’étions que 4 en salle d accouchement mon mari et moi compris. Cela a été fait dans le calme sans pression. J’avais pu choisir une péridurale que je dosais moi même pour pouvoir gérer au mieux le long travail qui m attendait lié au déclenchement. Mais deux heures avant la délivrance (8 heures après mon arrivée !) j’ai pu arrêter la péridurale, j’ai pu changer de position, j’ai pu boire de l’eau, j’ai pu rire et je savais que je serai accouchée de manière respectueuse.

J’ai eu un accouchement aussi respectueux que la situation me le permettait nous avions même parié sur le poids de ce deuxième bébé, plus petit 48cm mais costaud quand même 4kg!

Ma fille est arrivée dans le calme on a approché la table de soin pour que je sois avec elle tout le temps elle n à été mesuré que le sur lendemain

On entrait dans ma chambre en frappant tout doucement on chuchotait la nuit ou si mon bébé dormait. Notre pédiatre est venue me rendre visite à moi la maman car ma fille était déjà très bien chouchoutée par toute l équipe. Il a pris du temps (o combien précieux dans sa profession) pour parler à notre fils pour lui demander ce qu il ressentait d être grand frère et de ne pas se faire de souci que l amour des parents se multipliaient par le nombre d enfants ! 🥰

Pour l’anecdote le deuxième jour une élève puéricultrice est venue pour donner son premier bain à notre fille. Sauf que ma fille dormait j ai refusé de la réveiller après une nuit bien agitée. L élève n était pas contente elle est allée chercher sa supérieure qui s est assise avec moi et on a discuté. Elle m à dit ok je comprends on l’a laisse dormir et quand elle est réveillée vous nous appelez ?

Conclusion…

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Pour moi c’est cela une naissance et une arrivée au monde dans la bienveillance, sans pression, de manière respectueuse, dans l’empathie, l’accompagnement et l’écoute.

Ne doutez pas de vous, ne vous laissez pas faire, c est votre corps votre utérus votre bébé vos choix. Dans la mesure où tout le monde va bien si il n’y a pas d’urgence vitale vous devez être écoutée on doit vous expliquer les choses ne vous laissez pas juste subir !

Comme de partout il y a des gens très biens très à l écoute à vous de trouver les personnes qui vous ressemblent.

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