Les réseaux sociaux et nos enfants

J’ai eu la chance il y a quelques semaines de participer en collaboration avec la MAIF à un évément débat. L’occasion d’échanger autour des réseaux sociaux et de mieux comprendre et appréhender leur utilisation par nos enfants.

Les principaux réseaux sociaux en France sont (par ordre de millions d’utilisateurs actifs) :

Youtube
Facebook
Twitter
Instagram
Snapchat
Tiktok

Les réseaux sociaux

Aujourd’hui plus de 40% des ados ont un compte FB

Instagram est le réseau social numéro un esthétiquement parlant.

Un compte se crée en environ 3 minutes et il est très facile de le faire car il n’y a pas de contrôle réel notamment sur les dates de naissance. Rappelons que normalement l’accès aux réseaux sociaux est interdit aux enfants de moins de 13 ans. Vous trouverez ici en détail la loi sur ce sujet.

Il est important d’être conscient que dès qu’un compte est créé il induit le fait de céder le droit d’utilisation des données de ce que nous produisons en contenu.

Il est cependant délicat aujourd’hui d’interdire à nos enfants de plus de 13 ans l’accès aux réseaux sociaux. En effet ces réseaux agissent aujourd’hui comme un vrai lien social.

Les réseaux sociaux de formidables outils :

Nous parlerons plus loin des « risques et des dangers » des réseaux mais il ne faut pas oublier à quel point ces réseaux sont aussi des outils incroyables, de découverte, de fédération, de lien, de transmission, de savoir!

Les réseaux sont une vraie ouverture sur le monde, permettant le partage de contenu, de suivre l’activité et des diffusions rapides et massives d’informations.

Ce sont aussi des espaces dans lesquels il n’y a pas « d’adultes », qui permettent d’échanger sans barrières physiques.

Nous nous devons d’accompagner nos enfants sur ces sujets car comme le dit l’adage la peur n’évite pas le danger.

Il y a 6 ans l’âge du premier smartphone était globalement l’entrée en 3ème. Aujourd’hui il est de 11 ans et demi. Les ados entre 7 et 12 ans passent environ 6 heures par semaine sur Internet. Plus d’un tiers des collégiens et lycéens se reveillent ou restent éveillés la nuit pour aller sur Internet

Un ado consulte les réseaux sociaux en moyenne 100 fois par jour (sachez qu’il existe des apps pour comptabiliser cela, sous forme de rapport d’activité. Cela permet de comparer l’utilisation des téléphones en famille, un moment que l’on peut instaurer en famille pour tenter peut être de se détacher de nos téléphones et de crééer des detox day! Vous trouverez des informations plus détaillés sur ce billet). A noter que sans même nous en rendre compte, nous avons parfois des comportements « pires » que nos ados : une étude américaine remonte que 40% des ados américains trouvent que leurs parents passent trop de temps avec leurs téléphones portables.

Des réseaux dont il faut encadrer les pratiques :

Voyons à présent les risques et dangers sur les réseaux sociaux qui peuvent être :

la surexposition de la vie privée et intime
la circulation de photos et de vidéos « compromettantes »
une perte de temps passé sur les réseaux sociaux
une accoutumance
un trouble de la perception réelle des choses (à cause notamment des filtres et photos retouchées)
une exposition constante à des placements de produits augmentant l’envie de consommer tout, tout le temps
arnaque, usurpation d’identité
harcélement

Des pratiques comme les Nudes sont des pratiques existantes chez les ados qui peuvent avoir des conséquences très difficiles. Il s’agit d’une pratique qui consiste a mettre une certaine pression sur une personne jusqu’à ce que que celle-ci envoie une photo d’elle partiellement ou complétement nue. Le risque étant ensuite que cette photo soit diffusée sur les réseaux sociaux.

En tant qu’adulte nous savons aujourd’hui que les téléphones, les réseaux, sont des vecteurs de contenus qui peuvent être embarassants et qui peuvent se retrouver malgré nous publier. Les enfants ont plus de mal a être conscient de ce que cela implique notamment sur le long terme (images qui pourraient circuler sur le net en libre consultation en googlisant le nom et prénom lors d’un entretien d’embauche par exemple), mais il est important de tenter de leur faire comprendre l’impact que cela peut avoir.

Trucs et astuces pour accompagner nos enfants sur les réseaux sociaux :

…Et peut être réduire un peu le temps passé sur nos téléphones :

Essayer au maximum d’avancer « masquer » en utilisant des pseudos.
Surveillez ces réglages de compte et bien vérifier que vous êtes en profil privé et non public (ce qui est souvent le cas par défaut).
Ne pas accepter d’inconnus sur les réseaux sociaux, cela équivaut sinon à laisser rentrer chez soi un inconnu.
Toujours être certaine d’assumer le contenu que l’on publie.
Si l’on publie un contenu avec photo ou video sur lequel on est pas seul, toujours demander l’accord de la ou les personnes.
En tant qu’adulte ne pas « critiquer » à tout bout de champ les réseaux si ses enfants sont dessus. L’interdit et tout ce que les parents désapprouvent à tendance à susciter encore plus l’envie.
Ne pas hésiter à se crééer des comptes sur les réseaux (attention pas pour surveiller nos enfants ni s’infiltrer dans ceux de nos enfants car pour eux cela est souvent la même chose que les anciens journaux intimes!) et essayer de comprendre leur fonctionnement.
Comparer et discuter avec ses enfants des consommations de l’utilisation de nos smartphones.
Mettre une boite où toute la famille range son téléphones a partir d’une certaine heure.
Couper la wifi la nuit
Instaurer un controle parental sur les téléphones, ordinateurs, télé surtout avec les jeunes enfants pour éviter que ne leur arrivent des contenus non adaptés (même indépendamment d’eux!)

Il existe une très belle initiative qui a été mise en place principalement dans les collèges et lycées et qui peut à mon sens à présenté dans la fin de la primaire. Il s’agit du dispositif Sentinelles et Référents. Il a pour objectifs de prévenir et accompagner toutes les conséquences des phénomènes de bouc-émissaire à l’école (harcèlement, mal-être, risque suicidaire, comportement agressif voire violent, isolement, addictions, risque sexuel, décrochage ou phobie scolaire, radicalisation…). Le but étant de former des éléves qui seront donc à la fois sentinelle pour détecter les comportements déviants liés aux réseaux et référents pour que les élèves victimes puissent venir se confier si ils étaient victimes ou si ils avaient connaissances de comportements dangereux. Les résultats sont justes dingues dans les établissements ou cela est mis en place avec une éradiquation quasi totale de cyber harcelement entre les enfants. N’hésitez pas à en parler aux associations de parents d’élèves, aux directeurs d’établissements et engagez vous aux côtés de vos enfants !