Les violences gynécologiques !
En tombant sur cette image j’en ai fait un screen shot de suite parce que je savais que j’en parlerai !Alors oui je sais c est moins glamour, moins vendeur et moins porteur que les tutos et les DIY mais je devais en parler.
Si les mots vagins, utérus, règles ou épisiotomie vous font tourner de l’oeil, passez votre chemin !
Si non vous voilà prévenu pour la suite !!!
Cette image me choque à deux niveaux : par le pourcentage énoncé et par la phrase du pseudo gyneco.
Nous entendons beaucoup en ce moment d’histoires de harcèlement avec la libération de la parole de centaines (de milliers voir plus!) de femmes victimes de violences verbales ou physiques faites à leur encontre parce qu’elles sont femmes.
Cela me révolte et m’indigne.
Me dire qu’en 2017 nous subissons encore et toujours pressions et violences, sarcasmes et injures, juste parce que nous sommes femmes, tout cela me donne des hauts le cœur !
Nous avons des droits mais combien sont piétinés, niés, moqués…
Nous avons encore beaucoup à faire pour avoir notre place, pour prendre place, comme nous le devons, dans notre société !
Et encore nous sommes dans un pays dans lequel les femmes ont plus de droits et peuvent plus facilement les activer que dans beaucoup de pays du monde.
Pour en revenir à cette image je suis choquée : 1/4 des femmes se sentent concernées par les violences obstétricales !
Nous sommes environ 34,5 millions de femmes en France je vous laisse imaginer ce que un quart représente même si on enlève les moins de 16 ans !
Ce chiffre est effrayant et révoltant car il sous entend que 1/4 des femmes ont subi des violences gynécologiques.
Je vous épargnerais le long récit de mon premier accouchement ou je pense avoir eu le droit à à peu près tout ce qui ce fait en violences gyneco même des pratiques notamment interdites et condamnées par la haute autorité de santé.
Alors non ce n’est pas parce que nous avons un vagin et un utérus que nous devons supporter le fait d’avoir mal lors d un frottis !
Non la pose d’un stérilet si il est bien fait et pas en deux minutes! Non cela ne fait pas mal!
Non avoir mal pendant ses règles n’est pas « normal » et doit être entendu. À ce propos dans beaucoup de pays soit disant « sous développe » les femmes pendant leurs règles restent couchées et les autres femmes s’occupent de tout à leur place.
Non parler des règles n’est pas sale (c’est pas comme si on pouvait y faire quelque chose!)
Non il n’est pas normal de se voir systématiquement proposer la pilule alors même qu’on ne nous donne pas toutes les informations nécessaires et réelles sur ce médicament
Non il est pas normal de se voir refuser une ligature des trompes si l’on a moins de 40 ans et pas de raisons médicales avérées pour cela
Non il n’est pas normal de se faire appuyer sur le ventre pendant un accouchement (cela est même 🚫 !)
Non il n’est pas normal de subir des réflexions désagréables ou des gestes nous mettant mal à l’aise ou faisant mal
Non avoir mal à ne plus pouvoir s’asseoir après une épisiotomie n’est pas normal
Non il n’est pas obligatoire d’avoir un touché vaginal à chaque visite gyneco pendant une grossesse (merci à ma super sage femme qui etait de cette école et qui m’a suivi pendant ma deuxième grossesse! Mesdames sachez qu’en Angleterre on limite à trois examens complets pendant une grossesse !)
Je parle ici évidemment de ce qui n’est pas normal sur des personnes en bonne santé ne présentant pas de risques particuliers !
Je pourrais continuer comme cela pendant des heures
Non il n’est pas normal comme dans cette illustration d’accepter que l’on minimise la douleur que l’on peut ressentir juste parce qu’on est une femme
Tout cela aussi est une atteinte à notre dignité, à nos droits de femmes, à ce que nous sommes
Tout cela doit être dénoncé
Nous devons lever ces tabous
Tout d’abord en refusant d’avoir mal et de se faire rabaisser par un gynécologue ou par toute personne du corps médical sous prétexte qu’il a bac +12!
Nous devons également éduquer nos enfants, nos petits frères et nos petites sœurs mais aussi nos maris
Les éduquer pour mieux se comprendre
Non ce n’est pas « beurk » de parler de règles avec un garçon, non ce n’est pas « beurk » de parler frottis avec son mari parce qu’en fait c’est aussi une histoire de couple tout comme la contraception
Oui une femme peut décider qu’elle ne souhaite pas d’autres enfants ou pas d’enfants même jeune, et elle devrait avoir le droit d’être écoutée parce que n’en déplaise il s’agit de notre corps
Nous avons acquis des droits mais ils sont fragiles et il y a beaucoup vraiment beaucoup encore à faire
Parce que les violences gynécologiques sont tout aussi abjectes et difficiles à vivre que le harcèlement moral ou physique
Alors pour que nos puissions un jour ne plus avoir peur d’une simple visite gynécologique, pour que nous puissions également arrêter d’avoir honte de parler de notre « intimité » pourtant montrée et mise à mal si souvent au quotidien, ‘nous devons dénoncer les violences obstétricales et gynécologiques !!